Les Français ne sont pas souvent sollicités pour s’exprimer à propos des diagnostics immobiliers et pourtant, qu’ils soient propriétaires ou locataires, ils sont forcément contraints de les côtoyer un jour ou l’autre. Par chance, une étude du mois dernier, conduite par l’institut de sondages Harris Interactive sur l’initiative d’Imop, s’est penchée sur la perception qu’ont les Français des diagnostics immobiliers ainsi que de l’interdiction progressive de louer des biens énergivores, prévue à compter du 1erjanvier 2025. Quelles réponses apparaissent sur le baromètre intitulé « Les Français et l’immobilier –Vague 4 » paru le 14 mars 2022 ? Notre cabinet de diagnostics et contrôles immobiliers en Ile-de-France vous en parle.

Selon cette investigation réalisée en ligne du 16 au 18 février 2022 auprès d’un échantillon de 1 045 personnes représentatif de la population française, la majorité des Français connait les diagnostics immobiliers, même si seulement une personne sur deux peut dire à quoi correspond chacun d’entre eux. Toutefois, cette connaissance des diagnostics immobiliers diffère selon le statut des sondés, à savoir propriétaires occupants, propriétaires-bailleurs ou locataires. Habitués à les côtoyer, les propriétaires-bailleurs les maitrisent mieux que les propriétaires occupants et beaucoup mieux que les locataires qui ne sont qu’un tiers à les connaitre avec précision.

 

En revanche, la plupart des Français, tous statuts confondus, sont persuadés que les diagnostics immobiliers sont essentiels, même lorsqu’ils n’ont pas de projet immobilier en vue. Quant à la notoriété des diagnostics, le DPE et le diagnostic amiante se détachent du lot, rejoints par le diagnostic électricité lorsqu’il s’agit de juger les diagnostics les plus utiles. À l’inverse, les diagnostics assainissement non collectif, état des nuisances sonores aériennes (ENSA) et état des risques et pollutions (ERP) seraient les expertises les moins connues et les moins utiles selon les Français, même si elles comptent malgré tout à leurs yeux.

Avant de les interroger sur leur perception au regard de l’interdiction progressive de location des passoires énergétiques, les Français ont été invités à dire s’ils connaissaient la classe énergétique de leur logement. Force est de constater que seulement la moitié des Français a répondu par la positive. Parmi eux, peu disent habiter un logement classé E, F ou G au DPE (5 % seulement). Un peu plus de la moitié annonce une classe C ou D et les autres, une classe A ou B. Puis, concernant leur niveau d’inquiétude au regard de l’interdiction progressive de louer qui, rappelons-le, doit intervenir pour les logements classés G en 2025, F en 2028 et E en 2034, un peu plus de la moitié des propriétaires sont inquiets et les trois quarts des principaux intéressés, à savoir les propriétaires-bailleurs. Toutefois, cette inquiétude, concernant le risque de devoir revendre son bien moins cher, moins facilement ou bien de ne pas pouvoir le louer, les incite tous davantage à rénover leur bien qu’à vouloir le vendre plus vite que prévu.