Rénovation énergétique : 2024, l’année du changement pour le parc bâti français ? - 23/01/2024

La rénovation énergétique est indispensable pour adapter les logements au changement climatique et espérer une réduction sensible des rejets de gaz à effet de serre émis par le secteur du bâtiment. La rénovation énergétique s’avère primordiale aussi pour lutter contre la crise du logement qui, à l’horizon 2025, risque de s’aggraver sensiblement avec l’interdiction de louer les logements de classe G au DPE. Les pouvoirs publics misent donc beaucoup encore cette année sur les travaux de rénovation énergétique des logements ainsi que plus globalement sur leur amélioration. Voici quelques évolutions et mesures clés de 2024 pour améliorer l’habitat, auxquelles contribuent des diagnostics et bilans immobiliers tels que le DPE et l’audit énergétique.


Les aides de l’Anah à la rénovation se sont renouvelées depuis le 1er janvier 2024

Depuis le 1er janvier 2024, l’aide MaPrimeRénov’ se déploie en deux parcours mieux financés et aux exigences distinctes. Le premier vise la rénovation par geste efficace avec impérativement le remplacement du dispositif de chauffage ou d’eau chaude sanitaire par un autre décarboné. Ce parcours exige la réalisation d’un DPE. Le second parcours consiste en une rénovation globale dite « d’ampleur » requérant obligatoirement un audit énergétique et un accompagnement au travers de MonAccompagnateurRénov’ (MAR). Notons que le parcours décarbonation ne sera plus ouvert aux passoires énergétiques à compter du 1er juillet 2024. Les propriétaires de celles-ci seront systématiquement orientés à partir de cette date dans un projet de rénovation d’ampleur accompagné pour bénéficier de MaPrimeRénov’.

L’année 2024 est aussi celle de l’entrée en vigueur de deux nouvelles aides : MaPrimeAdapt’ et Ma Prime Logement Décent. La première permet de financer des travaux d’adaptation des logements à la perte d’autonomie et au handicap. Quant à la seconde, elle vise la lutte contre l’habitat indigne et exige d’ailleurs lors de toute demande, la production d’un audit énergétique.

L’audit énergétique évolue pour jouer pleinement son rôle dans la rénovation énergétique

Dès le 1er avril 2024, l’audit énergétique et l’audit incitatif ne feront qu’un, grâce à une harmonisation de leur contenu, une démarche qui rendra ce bilan énergétique essentiel parfaitement cohérent, quels que soient les contextes de sa réalisation. L’audit incitatif adoptera même la méthode de calcul du DPE opposable, ce que fait déjà l’audit énergétique de vente.

Le DPE collectif, encore plus présent pour s’affirmer davantage comme levier de la rénovation

Depuis le 1er janvier 2024, le DPE collectif ou DPE immeuble est devenu obligatoire pour les immeubles collectifs ayant un permis de construire antérieur au 1er janvier 2013 et plus de 200 lots, qu’ils soient en monopropriété ou en copropriété. Cette obligation, issue de la loi Climat et Résilience, concernera les immeubles comptant de 51 à 200 lots en 2025 et ceux de 50 lots ou moins en 2026. Ce DPE collectif fait même l’objet de recommandations qui pourraient bien entrer en vigueur cette année. Parmi elles, on peut citer celle de le rendre prioritaire par rapport au DPE individuel pour louer un logement afin de ne pas aggraver la crise du logement en 2025 et celle de l’introduire dans le registre national d’immatriculation des copropriétés (RNIC), pour encore mieux informer les élus locaux sur la situation des immeubles de ce statut.


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