Suite aux résultats inattendus de la nouvelle formule du DPE dans les logements construits avant 1975, un arrêté a été pris le 8 octobre 2021 pour corriger quelques paramètres de la méthode de calcul du diagnostic de performance énergétique ainsi que certaines modalités de sa réalisation.

En effet, le nombre de passoires énergétiques détectées par le nouveau DPE avait dépassé les prévisions des pouvoirs publics, ce qui avait tout de suite inquiété les diagnostiqueurs immobiliers, dont ceux de notre cabinet opérant à Paris et en Ile-de-France, des techniciens compétents et expérimentés, aux premières loges de la performance énergétique du parc immobilier français.

Depuis le 1^er novembre 2021, le DPE sera réalisé autrement mais qu’est-ce qui a changé ?

La formule de calcul du DPE revisitée par l’arrêté du 8 octobre 2021

L’arrêté du 8 octobre 2021 en vigueur pour tous les DPE depuis le 1^er novembre 2021 explicite les changements que les éditeurs de logiciel ont dû intégrer dans la méthode de calcul 3CL du DPE.

Ces modifications ont pour but :

• d’éviter que les opérateurs DPE saisissent une valeur par défaut pour l’isolation des murs en leur donnant la possibilité de la moduler, même par observation indirecte et même lorsqu’il n’existe qu’un doublage ;
• de réduire le débit conventionnel de ventilation par ouverture des fenêtres en le ramenant à son ancienne valeur ;
• d’améliorer le coefficient de perméabilité à l’air du bien ;
• de corriger la formule de calcul des consommations liées aux auxiliaires de distribution d’eau chaude sanitaire collectifs ;
• de réduire les coûts annuels d’énergie relatifs à la consommation conventionnelle du DPE ;
• d’exclure certaines baies, même sans protection solaire, de l’évaluation qualitative du confort d’été.

Un changement dans la collecte de certaines données d’entrée du DPE

Depuis le 1^er novembre 2021, le DPE de juillet 2021 a aussi été modifié dans la façon dont les diagnostiqueurs immobiliers étaient tenus de collecter les données d’entrée de la méthode de calcul 3CL.

Ainsi, ils peuvent désormais obtenir aussi ces données par observation indirecte, une nouvelle méthode qui valorise davantage leur expertise technique.

D’autre part, ils peuvent aussi se référer aux données de l’enveloppe issues d’un ancien DPE neuf s’appuyant sur le RSET (récapitulatif standardisé d’étude thermique), afin, une fois de plus, de limiter le recours à des valeurs par défaut.

L’opérateur DPE doit tout de même vérifier que ces données concordent bien avec ce qu’il observe dans le bâtiment.