Le diagnostic de performance énergétique (DPE) demeure, comme le prouvent de nombreux sondages, le diagnostic immobilier le plus populaire des dossiers de vente et de location. Toutefois, en l’absence de DPE, de nombreux propriétaires semblent surestimer son résultat. C’est ce qui apparaît dans le baromètre Habitat 2024, enquête en ligne menée au printemps dernier par l’institut Harris Interactive pour le compte de l’Observatoire Cetelem. Les Français sont encore nombreux à avoir une vision trop favorable de la performance énergétique de leur logement. En effet, parmi les deux tiers des Français déclarant connaître le résultat DPE de leur logement, un Français sur quatre a annoncé une classe A ou B, ce qui semble très peu probable compte tenu de la rareté de ces classes au sein du parc bâti français. À l’horizon 2025, la fin de validité de certains DPE risque donc de surprendre bon nombre de propriétaires.
Classe DPE : surestimée par de nombreux propriétaires selon un sondage datant de mars 2024
Malgré la popularité du DPE auprès des propriétaires, le baromètre Habitat 2024 de l’Observatoire Cetelem, intitulé Rénovation énergétique : la nécessité d’un changement d’échelle, démontre que la connaissance du résultat DPE demeure encore approximative. Qu’un quart des propriétaires disant connaître leur DPE puissent déclarer que leur logement est noté A ou B questionne. À peine 4 % des logements de notre territoire affichent actuellement un tel résultat et près de 15 % des logements du parc bâti français sont des passoires énergétiques, soit des logements de classe F ou G au DPE. Par conséquent, il semble que de nombreux propriétaires surestiment de toute évidence le DPE de leur logement, une surévaluation susceptible de freiner considérablement leur volonté de faire réaliser des travaux de rénovation énergétique. D’ailleurs, au sein de cette même étude, on constate que près de neuf Français sur dix sont « globalement satisfaits de leur logement ».
Classe DPE : beaucoup de logements français non encore soumis au DPE de juillet 2021
La méconnaissance des Français concernant la note DPE de leur logement peut s’expliquer de la façon suivante : plus des deux tiers des logements, dont de nombreuses résidences principales, n’ont pas encore été soumis au DPE datant de la réforme de juillet 2021. Or, ce dernier a fait un bond en matière de fiabilité et permet d’apporter une vision plus claire et plus réaliste du potentiel économique, climatique et thermique des logements du parc bâti français. Rappelons qu’à compter du 1er janvier 2025, les DPE réalisés entre le 1er janvier 2018 et le 1er juillet 2021 ne seront plus valides. En cas de vente ou de location de logements disposant d’un DPE datant de cette période, un nouveau diagnostic de performance énergétique devra être réalisé et son résultat pourrait indéniablement surprendre les propriétaires convaincus que leur logement est performant.
En effet, l’obligation de réalisation d’un audit énergétique avant la vente d’une monopropriété énergivore et l’interdiction de location pour indécence énergétique seront renforcées à compter de 2025. La première s’appliquera aux logements de classe E et la seconde à tous les logements de classe G, même si les annonces récentes du gouvernement ont laissé entendre un assouplissement du calendrier de la décence énergétique de location concernant les logements de copropriété. Dans tous les cas, face à de tels enjeux, notre cabinet de diagnostics immobiliers vous conseille de vous préparer à toute éventualité par la réalisation au plus tôt d’un nouveau DPE, si la date de validité de votre DPE actuel s’achève le 31 décembre 2024.