L’actualité récente a été marquée dans le domaine du bâtiment par des problématiques très graves, certaines impactant la durée de vie des biens et toutes pouvant mettre en danger la santé voire la vie d’autrui. Or ces catastrophes, causées par la mauvaise gestion comme le mauvais entretien d’un bâtiment peuvent toutes être évitées.

Parmi les outils efficaces pour les prévenir, figurent en excellente position les diagnostics immobiliers. Récemment, l’amiante présent dans un lycée qui a pris feu dans la région Ile-de-France, la manifestation de l’Andeva (Association nationale de défense des victimes de l’amiante) le 12 octobre à Paris ainsi qu’un article paru sur le site de cette même association, ont relancé le débat concernant la mauvaise gestion de l’amiante dans le milieu scolaire, avec des dossiers technique amiante (DTA) incomplets, voire inexistants, alors qu’ils sont obligatoires dans ce type de structure.

Qu’en serait-il aujourd’hui si des opérateurs de diagnostic immobilier avait été dûment mandatés pour intervenir dans chaque établissement scolaire afin d’effectuer un repérage amiante initial, des évaluations périodiques de l’état de conservation des MPCA présents ou toute autre opération précédant des travaux, comme un repérage amiante avant travaux ?

Quant aux copropriétés dégradées voire insalubres, tels les immeubles qui se sont effondrés, causant la mort de huit personnes dans la deuxième commune de France, la question est également posée. Qu’en serait-il si des opérateurs de diagnostic immobilier avaient été sollicités comme il se doit, non seulement dans le cadre de locations mais aussi, indépendamment de toute transaction, pour inspecter les parties communes des immeubles par un diagnostic technique global, par un bilan énergétique ou par tout autre repérage relatif aux polluants ou parasites du bois (DTA, CREP parties communes, analyse plomb dans l’eau, diagnostic termites) ?

Si tout avait été fait depuis longue date dans les normes, on n’aurait pas à déplorer aujourd’hui un nombre toujours grandissant de victimes de l’amiante ni à pleurer la mort de personnes innocentes, causés par la négligence et l’irresponsabilité d’individus qui n’ont pour la vie humaine, aucun respect. En attendant une réglementation plus rigoureuse qui oblige les mairies à faire le nécessaire pour accélérer les dispositifs existants concernant l’habitat insalubre, en attendant aussi que le diagnostic technique global facultatif pour la plupart des copropriétés devienne obligatoire, et que les copropriétaires bailleurs soient davantage contrôlés au regard de leurs obligations, il est important de rappeler que les diagnostiqueurs immobiliers ne cessent de contribuer à améliorer le parc immobilier national en accomplissant les expertises qui leur sont demandées mais aussi et surtout en alertant les autorités lorsque les bâtiments qu’ils contrôlent présentent des anomalies graves et dangereuses pour la vie d’autrui.